Que signifie aujourd’hui combattre les radicalités à l’œuvre dans nos sociétés démocratiques ? Entre poussées religieuse intégristes et collusions de certains “laïques” avec la militance des Identitaires, la République doit rester inébranlable.

Jean-Yves Camus, Isabelle Kersimon, Jean-Yves Pranchère

Première conversation de l’INRER

Isabelle Kersimon est journaliste indépendante, essayiste, auteur du livre “islamophobie, la contre enquête”, elle est la fondatrice et présidente de l’Institut de Recherche et d’Etudes sur les Radicalités (INRER).

Jean-Yves Camus est un politologue, spécialiste des nationalismes et des extrémismes en France et en Europe.  diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (section Service public, 1982), maître en science politique et diplômé d’études approfondies en histoire. Spécialiste de l’extrême droite française et des groupes radicaux islamistes, il est chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) depuis 2006. Il a dirigé et collaboré à plusieurs ouvrages collectifs dans le cadre du Centre européen de recherche et d’action sur le racisme et l’antisémitisme. Il s’est par ailleurs converti au judaïsme, et collabore avec de nombreux médias communautaires (Actualité juive, Radio J), en plus du Monde diplomatique ou de Charlie Hebdo.

Jean-Yves Pranchère  est un ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégré et docteur en philosophie. Il est aussi membre du Centre de Théorie Politique de l’Université libre de Bruxelles, où il enseigne. Il est l’auteur de travaux sur la pensée contre-révolutionnaire, dont L’Autorité contre les Lumières : la philosophie de Joseph de Maistre (Droz, 2004) et une édition commentée d’un manuscrit de Bonald (Réflexions sur l’accord des dogmes de la religion avec la raison, Cerf, 2012). Ses recherches en cours portent sur l’histoire du nationalisme et sur les critiques des droits de l’homme.

 

Présentation de l’Institut de Recherche et d’Etudes sur les Radicalités

L’INRER a le plaisir d’organiser sa conférence inaugurale en compagnie du politologue Jean-Yves Camus et du chercheur en philosophie politique Jean-Yves Pranchère. Avec la journaliste Isabelle Kersimon, ils décryptent l’état des lieux général du débat public français actuel, relatif aux questions des radicalités à l’œuvre.

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1er thème : islamophobie et propos anti-musulmans, de la dénonciation de l’outil politique, aux discours de haine anti-musulmans.

Depuis la popularité des travaux d’Isabelle Kersimon sur la notion d’islamophobie publiés dès 2014, des discours se sont fait jour et se répandent selon lesquels les musulmans ne seraient jamais en butte à des actes et propos de haine en raison de leur religion. Isabelle Kersimon combat aussi ce discours qui autorise une violence verbale, et parfois des passages à l’acte, inadmissibles. Pour elle, réfuter la notion d’islamophobie ne signifie en aucun cas nier actes et propos antimusulmans.

2e thème : Quelle est la pertinence du concept “nouvel antisémitisme” ?

Une notion récente, le « nouvel antisémitisme », s’est imposée dans le débat public, notamment depuis un manifeste éponyme publié dans Le Parisien. Ce « nouvel antisémitisme » serait du seul fait des musulmans. Les conférenciers en discutent la pertinence, dans la mesure où ù l’antisémitisme issu du monde musulman n’est pas exclusif de l’antisémitisme d’extrême droite et l’antisionisme radical qui n’ont absolument pas déserté la scène sociale, en France comme en Europe.

3e thème : Les “Nouveaux résistants” et leurs alliances politiques.

Après les attentats du 15 novembre 2015, nombre d’acteurs médiatiques jusqu’alors peu concernés par les problématiques de l’antisémitisme et des discours islamistes ont empoigné ces sujets en se donnant le rôle, depuis longtemps endossé par l’extrême droite, de « Résistants » face à des « Ennemis » et des « Collabos », à savoir les musulmans et, de manière générale, la gauche française. Radiographie de discours d’extrême droite subrepticement adoptés par des démocrates et républicains. 

Merci à Akadem pour avoir reçu cette conversation l’INRER, retrouvez l’ensemble de la conférence en vidéo sur le site akadem.org

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One response

  1. J’ai découvert l’INRER à l’occasion de mes recherches sur Michel Onfray. Ce dernier me semble, consciemment ou non, de plus en plus antisémite et anti-judaïque dans ces derniers ouvrages. Et sa Revue “Front populaire” confirme son orientation vers certaines thèses de l’extrême droite. Un article de l’INRER très intéressant corroborait ce que j’avais lu d’inepte sur Marx. Merci.

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